« Pétain
mollit trop » : c'est
l'inverse de Métropolitain.
C'est ce que disaient
les collabos pour demander
plus d'Allemagne, bien
avant Angela Merkel. Il
faut être d'un optimisme
hystérique comme le par ailleurs
sympatique Lorant Deutsch pour
parvenir à écrire
un best-seller (Métronome)
sur les stations de
métro. Je ne le
lirai jamais. Un livre
écrit par un acteur,
c'est péché ! C'est
comme si on confiait
à Jean Dujardin la
section « astrophysique»
de l'Encyclopedia Universalis.
En revanche,
Gainsbourg a immortalisé pour toujours le côté
foireux du métro dans son génial « Poinçonneur
des Lilas ». «
Et sous mon ciel
de faïence, je ne
vois briller que les
correspondances ». C'est la
haine de la lumière
crue et de l'artificialisation
totale de l'espace.
« Parfois je rêve,
je divague, je vois
des vagues, et dans
la brume au bout
du quai, je vois
un bateau qui vient
me chercher » : impossible
d'y échapper !
A moins
que... « Y'a quoi devenir
dingue, de quoi
prendre un flingue
/ et on me
mettra dans un grand
trou et j'entendrai
plus parler de trous,
de petits trous de
petits trous ».
C'est fini, au revoir le métro ! Vous savez
ce qui vous reste
à faire avec votre
carte Orange.
« Mesdames et
messieurs mesdames, je boujour à vous. » Ah voilà, on l'avait
oublié. Le clodo de service. Alors à ce stade, permettez moi de
préciser quelque chose d'important. Je ne suis ni facho, ni cruel,
ni intolérant. J'ai déjà donné au Téléthon, je suis sensible à
la cause animale, j'ai vu le film « Intouchables » ;
j'envoie toujours un texto pour la journée de la femme ; j'ai
même un très bon ami juif. Mais là, ce n'est pas possible. Comme
le précise la RATP : « afin de vous procurer une détente
musicale de qualité, nous auditionnons chaque année par casting des
musiciens de talent. » Mais nombreux sont ceux qui passent
entre les mailles du filet... Et comme le montre bien Kyan dans son
« Bref j'aiprislemétro »
si on les mettait tous ensemble, ils feraient un beau choeur de bras
cassés !
Alors déjà, il existe
un type qu'on croise à chaque fois : c'est le
mec-sympa-qui-veut-s'en sortir. Chacun sa stratégie marketing. Un
positionnement plus ou moins agressif, des mots clé criés très
fort (suite à la perte de mon emploi / des problèmes de santé / un
repas chaud / une chambre pour rester propre / un repas chaud). Car
il faut répéter. C'est comme un mauvais ténor, l'Enrique Caruso du
pauvre. On se différencie par les intonations : c'est presque
un numéro de chansonnier mimétique, car tous finissent par dire la
même chose. Des jeux de mots, aussi : "dans la merde, emmerdé, mais pas emmerdant". Ou alors, il vend un faux guide photocopié sur une sélection de restaurants qu'on sera naturellement porté à boycotter.
Que le même mec cherche un job « depuis 3 mois »
alors qu'il a 6 ans de ligne 10, ça ne choque plus personne, puisque
personne ne donne un rond. Les gens ont l'habitude : ils pensent
que la solidarité, c'est le SAMU social, et comme on coupe les
crédits du SAMU social, hé bien... chacun sa croix. C'est la France
des CDI planqués contre celle des précaires révoltés, tous
ensemble dans le même espace. Parfois, un fond de colère :
« bande d'enfoirés, vous aussi vous finirez dans la rue,
saluds de riches ». Ou quelques mots d'une reconnaissance
gênante, dans une haleine de mauvais alcool.
Mais cette manière
légitime et inoffensive de demander du pognon n'est rien comparée à
la puissance wagnérienne des individus listés ci-dessous (et je
laisse travailler votre imagination) :
le rappeur des
Balkans – Tirana en force
le faux violoneux
grinçant – je fais semblant d'être Menuhin
le crooner mexicain
avec sa mallette midi Roland
le voleur à
l'accordéon, virtuose d'une main, l'autre dans ta poche
le backpacker sympa
avec sa gratte : go back to Kentucky by the first Greyhound
le rastaman inda
Babylon, tu vois retire ton costard, jette ton laptop et enjoy la
life, Man
le flutiste laotien
poussif : tu voudrais le mettre à l'eau dans la baie d'Halong
le mec qui joue d'un
instrument que t'as jamais vu sauf si tu viens des Carpathes (une
grosse planche avec des clous et des fils de fer)
(A ce stade je dois dire que j'aime bien ce dernier : c'est le cymbalum, un instrument traditionnel hongrois aux sonorités assez mélancoliques qui a beaucoup inspiré Liszt, dans ses Rhapsodies notamment, et Bartok. Fin de la parenthèse enthousiaste)
C'est un petit melting
pot qui fonctionne très mal, comme We are the world à l'envers,
avec les plus mauvais. Je suis un salaud, me direz vous ? Mais
rire de ces gens vulnérables, c'est déjà leur rendre justice :
au moins ils existent suffisamment pour nous agacer. Ils ne sont que
le reflet de notre égoïsme inhumain : avec notre côté cocu
et foireux quand on les évite du regard, c'est certainement nous,
les plus moches. On mériterait bien de finir à jouer le Beau Danube
Bleu à l'harmonica dans les tunnels de Montparnasse.
Essayez de distinguer la
marche nuptiale de Mendelssohn au milieu de ces trilles vulgaires qui
puent la sueur ! C'est aussi poétique que des nénuphars
flottant sur du benzène. Ou alors une séance de yachting avec des
mannequins slovaques au large de Zeebrugge un soir de novembre. Sans
compter que son pote, lui, vole ton iPad avant de rentrer à Belgrade
dans le train d'atterrissage d'un avion cargo DHL – le pauvre. Il
n'a que des chances de réussir, car il s'entraîne sur un mannequin
muni de clochettes depuis l'âge de 3 ans, et à chaque erreur, il
était enfermé dans une chambre froide pendant une semaine. Son
éducation c'était ça, et tuer un sanglier à mains nues.
C'était le pied, ma vie,
et maintenant je suis dans le métro. Ligne 13, la Punition Matinale.
Pas besoin de vous faire un dessin : 4 personnes par m², une
intimité bafouée, une violence psychologique malodorante de chaque
instant. Sous cet éclairage californien, la beauté des quidams
éclate : calvities naissantes, regards cernés, sourires
tartreux, Mephisto fatiguées, perfectos en Skaï. C'est le dernier
endroit où on porte encore des semelles en crèpe ! Un bastion
du Laid.
Le métro, on a abandonné son lit bien trop tôt pour ce truc. Chacun veut donc fuir dans sa bulle pour oublier ce sas de l'insupportable,
antichambre du Bureau, cette salle d'attente mobile et cahoteuse. La
fuite la plus simple, c'est la musique. On est tous les uns à côté
des autres, on branche son iPod et on regarde ailleurs, c'est à dire
nulle part. On enfile une mini Salle Pleyel sur les oreilles pour y
trouver le salut. Mais alors, comment ne pas être envahi par un
intense sentiment d'échec?
C'est vrai, la
technologie a mis le Sublime à portée d'écouteur de manière
suspecte. Tu peux prendre ta partout ta dose d'opium musical, mais le
shoot dure peu de temps, et la descente est très rapide. Les
premières mesures s'élancent, Play, tu es à peine envahi par un
Sentiment Océanique, et là tu pleures déjà la beauté profanée...
Car écouter la sonate
Appassionata de Beethoven sur la ligne 4, c'est comme manger un Kebab
dans la Sixtine, et s'essuyer les mains sur un Véronèse. C'est
comme une course de quad bourré dans les couloirs du Louvre, une
partie de bowling avec des œufs de Fabergé. Laissez moi
m'expliquer. Si vous prenez le troisième mouvement, tempetueux,
magistral,lacolèredeBeethoven
se déchaine,SvatoslavRichtermartèlesurleclaviercettelutte prométhéenne del'homme contresondestin,cettemélancoliecontenue,puissante,virile
... un perpetuum mobile insensé, une course vers l'Abîme et
là, à la dernière mesure... « YUUUUUUUUUUUUUUUUUU -
Scklack - Ding » C'est le métro qui repart, et les portes
te claquent à la gueule. Tu t'accroches à la barre poisseuse pour
pas tomber, mais t'as quand même bousculé un connard qui trouve le
moyen de te punir en piétinant tes Bexley de cadre à 89€. Mais
qu'est devenu Beethoven ? C'est trop tard ; c'est un vieux Live : le public de Moscou est déjà en train
d'applaudir.
Alors tu zappes. Tiens.
Cette magnifique « SymphonieLeningrad »,laSeptièmedeChostakovich,
crée en 1942 pour exalter la résistance contre les Allemands
pendant le siège de St Petersbourg. La préférée de tonton Staline. On dit
que la partition a été parachutée dans la ville en flammes, et que
la salle était sous les bombes pendant le concert. Valery Gergiev,
le colosse du Caucase à la baguette, et l'orchestre du Mariinski : sacré casting. Dans le jargon, on appelle ça un must. Pas de longs épanchements
névrotiques à la Mahler ; ici c'est efficace, de grandes mélodies
larges comme le fleuve Amour, des orages slaves ! Au milieu du
premier mouvement, voilà le « thème de l'invasion »,
cet ostinato jubilatoire qui ressemble tant au Boléro de Ravel. 22
mesures où la même marche, un thème désinvolte et ironique, est
répété inlassablement, toujours plus fort, pizzicati, hautbois,
vents, cuivres, cordes, caisse et tambours, jusqu'à l'explosion !
Merci Dimitri. On a envie de dégommer deux ou trois Messerschmidt à
l'occasion, et de trinquer à la Moskovskaya, na zdrovye. Mais non...
car...
Ne vous faites pas avoir par cette propagande
fallacieuse que la RATP tente de déployer pour vous convertir aux transports souterrains ferrés (wagons neufs, poèmes placardés au mur, jingles d'annonce aguicheurs...). Tout ça, c'est du lobbying pour vous faire oublier une
réalité centenaire : le métro craint. Cette sous-ville de carrelage aux allures de fin du monde brasse chaque jour, en toute indifférence, son lot de destins frustrés. Tous debout dans la lumière crue s'évitent du regard cadres déclassés, demi-bourgeois harassés, clodos fraîchement émoulus ; sans parler des travestis, des touristes asiatiques, des Mormons, des juifs orthodoxes, des Belges, des soldats du rang, des diplomates, des aveugles, des supporters du PSG et autres citoyens enthousiastes du melting-train. Et évidemment, les différentes catégories de musiciens ratés, auxquels je réserve un post ultérieur.
Quand je prends le métro aux heures de pointe, je prends conscience soudainement qu'un âge d'or vient de se terminer.
La musique de John Williams faisait vibrer
la planète Tatooine, elle rythmait les coups de fouet d'Indiana
Jones. Le sabre laser de Luke Skywalker voulait griller un Dark Vador plus proche du Samouraï que du dictateur stellaire. L'URSS et le PCF existaient encore, c'était rigolo : ça
faisait des méchants pour les James Bond, et ça polarisait les
dîners.
Je ne savais pas qu'on pouvait vivre dans moins de 150m².
Je courais dans le grand vallon de la maison de campagne, avec les vignes de Champagne à l'horizon et leurs hélicos de traitement chimique. Je bâtissais inlassablement cabanes et barrages sur le ruisseau... vite détruits par
le cantonnier. Je prenais l'avion pour Londres avec ma grand mère,
elle venait me chercher en XM à la sortie du golf. Pour moi,
l'hiver, c'était l'école de ski et la raclette all-you-can eat avec les
cousins. Paris était un terrain de jeu en pierre de taille, où les
trottoirs du dimanche semblaient plus larges qu'une piste
d'atterrissage ; une scène de théâtre aussi longue que
les quais de la Seine, dans laquelle j'ai planté le décor bancal de mon premier amour.
Reims se limitait à sa cathédrale de Mérovingiens pétrifiés, ma rue sans histoire et son école – je
n'avais pas besoin de me mêler aux ploucs, à part pour le
déjeuner avec la bonne ardennaise, et jouer sur des consoles de jeu plus
puissantes que la mienne.
Mon inconscient
VHS/Nintendo était peuplé d'idées saines, comme plaquer contre un mur la princesse Jasmine, ou égorger à mains nues un tyrannosaure du Jurassic Park.
Je voyais l'avenir comme un sentier ascendant, où les
ordinateurs seraient de plus en plus petits, et les avions, de plus
en plus gros. Le progrès à la Bill Gates, dans un grand Theme Park
aseptisé, qu'on arpenterait avec ses Pump de Reebok et un Discman "singing Hallelujah". J'étais le gamin émerveillé de "Last Action hero" avec un Schwarzie très second degré au volant de sa décapotable, alignant les bad guys sur fond d'AC/DC.
J'ai cru
aux foutaises de la « Fin de l'histoire », du
« Cyberspace » et au « Village Global », ces
trucs angéliques post-rideau de fer, avant que le Djihad fasse voler en éclats Mc World, ce totalitarisme soft, un certain jour de Septembre. Ce fantasme de communion planétaire était parfait pour une pub Motorola; on avait juste oublié que la mondialisation, c'est une guerre économique et culturelle sans merci. Les "autoroutes de l'information" n'étaient pas des "Highways to hell", mais je sais aujourd'hui qu'elles vont partout où mène un lien hypertexte, c'est à dire nulle part. J'avais un
T-Shirt "Planet Hollywood", et je kiffais le Hard Rock Café. J'étais
fier de prendre United Airlines parce qu'ils servaient des Starbucks dans les nouveaux 777 pour Washington-Dulles - avec un petit écran LCD pour chaque passager. Je ne savais pas que Chopin rendait neurasthénique, et je croyais que le porno était excitant; Clinton était tellement cool avec son cigare, et les Etats Unis, On top forever! L'islamisme,
ça me faisait penser à la danse du ventre devant un bon tajine... L’optimisme était de mise...
Je suis de retour !
Comme le dirait Alliance Ethnik, c'est un fat
comeback. En pleine forme olympienne, quelque
part entre l’apollinien et le dyonisiaque. J'ai trempé ma plume
dans du vitriol artisanal. Mes posts acidulés donneront aux procès
de Moscou un goût définitif de Michel Drucker.
Mon esprit caféiné sort
d'un entretien d'embauche américain : celui qui mène au RER C, pour
finir à rédiger des petites notes bien nettes, et à tenir un jour
des propos généralistes de machine à café. Suivez moi ! Les
entretiens, c'est toujours loin, dans des endroits pittoresques,
comme Bois Colombes, Les Ulis ou Saint Denis. L'interlope entre une
gare de triage, une voie rapide et un incinérateur. Là j'ai adoré
le chemin pour Rungis. Sur votre droite, la fascisante Maison
des Examens, traumatisme claustro des provinciaux recalés, feu
l'Arcueil d'Erik
Satie réaménagé en boulevard Lénine du deal. Au dessus de
vous, Pondorly, arche de béton autoroutière à la Tricatel,
refurbished en discothéqueàkékés.
Sur votre gauche, bien sûr, le Marché
« d'Intérêt National » de Rungis, cette folie
logistique fatale au Ventre
de Paris, où s'expose tout président pour draguer la France qui
se lève tard, pour travailler tard. Baltard,
qu'avons nous fait ? C'est trop multimodal, Dutronc n'aurait pas
écrit « Paris
s'éveille » sur ce macadam ! En 68,
à la Villette, on tranchait encore le lard... ce n'était pas une
salle de concert pour snobs dodécaphoniques...
Rungis dégage son
étrangepoésie
grisâtre, entre parkings déserts et cartons déchirés, containers
vides, pylones rouges, fils électriques à boules pour radars
aériens. Orlyoblige. Tiens si j'étais aventureux j'irais me
perdre dans le Terminal Sud vintage et gaulliste - rencontre du
ciel et de la terre, Mon Général ! M'élancer vers Gibraltar,
dans un grand Airbus bleu de mer...
Dans les années 60,
cette architecture en verre, alu et béton « style
international » est la vitrine d'une France au top des 30
glorieuses. L' architecte d'Orly Sud, Henri Vicariot, est un spécialiste en
espaces conviviaux puisqu'il construira la gare RER intergalactique
de la Défense, 12 ans seulement avant la sortie de Blade
Runner (2). L'aérogare, avec ses « murs
rideaux » et ses grands espaces vides, c'est surtout le
« Playtime »
de Jacques Tati et son angoisse postmoderne, devant une architecture
futuriste monotone et froide, d'une absurdité labyrinthique qui
dissout le lien social.
Pourtant cette nouvelle
utopie était tellement à la page qu'on venait passer son « DimancheàOrly »,comme
le chantait Bécaud ;
"Je m'en vais le dimanche
à Orly
Sur l'aéroport on voit
s'envoler
Des avions pour tous les
pays
Tout l'après-midi... y'a
de quoi rêver.."
Sur la terrasse Sud, dans
les odeurs de kérosène, les enfants admirent les Caravelles
argentées et leurs pilotes à hôtesses rutilants sur le tarmac. Ces
aristocrates du ciel s'exhibent dans leurs uniformes bien coupés,
casquette blanche et galons dorés, une Lucky Strike au bec, avant de
s'envoler pour les Colonies. En bout de piste, un DC-8
de la Pan
Am squatté par le mytho Di Caprio de Catch
Me If You Can, croise le dernier Iliouchine
pour Leningrad. Les Mad
Men de Don
Draper ne sont pas loin (2) . Tante Yvonne en tailleur pastel attend
au comptoir d'enregistrement ! Elle ne sait pas encore que son
mari donnera le nom à un aéroport.
Mais Carlos a tiré au
lance roquettes sur un avion yougoslave en 75, et ce fut un coup
fatal pour ce tourisme touchant de naïveté. A cause de ces
trouble-fête
qui font exploser leurs Nike Air au dessus de l'Atlantique, on ne
peut plus voyager avec des cutters et des bouteilles de whisky... Je
regrette amèrement cette époque de liberté où on pouvait fumer un
cigare devant un bébé en classe éco, où le Saoudien trinquait
dans le cockpit avec le commandant... Quand avoir un turban
n'entraînait pas une séance de waterboarding
dans une salle de JFK. Seuls les flingues et le plutonium étaient
bannis des soutes : un véritable âge d'or.
Aujourd'hui, Orly est un
aéroport derelicte
dont la vétusté n'est dépassée que par l'improbable
Beauvais-Tillé, antichambre des avions low-cost Playskool. Il est
spécialisé dans les destinations
« soleil » : vous verrez moins d'attachés cases
et davantage de djellabas.
D'ailleurs pour me
remonter, j'aurais bien besoin d'un séjour à Rhodes ou à Louxor.
Pourtant tout ne va pas si mal : sur mon nouveau CV, en police
Helvetica
(celle du métro de NY), j'ai une photo de winner où je fais
très Mitt Romney sans le côté mormon. J'ai fêté dignement mes 30
ans, comme KyanKhojandidansBref,
et mes voisins insomniaques me haïssent ; les confettis dans
les lattes du parquet me rappelleront cette bacchanale au champagne
jusqu'aux calendes grecques. Sarko vient d'installer son QG de
stagiaires + barbouzes juste en bas de chez moi, mon voisin
lobotomisé joue du djembé moins fort, ma psy fait des blagues sur
la musique russe : Bref, je suis au top. Tu vois Kyan
- comme toi je suis sur le retour et je devrais arrêter les
blinis-Tarama, mais je ne suis ni iranien, ni chauve.
Comme toi, je
suis Rémois, et je te comprends. Je te consacrerai un jour un post.
Je t'aime, Kyan.
(1) Pour en savoir plus sur l'architecture super-cosmique soviétique je vous conseille ce très bon Taschen.
(2) Les séquences d'intro
de Catch
Me if you can & Mad
Men ont beaucoup en commun ! Elles sont d'une sophistication
tellement délicieuse! Symbole de leur réussite : leur parodie (1/2)
par les Simpsons, signe d'une belle reconnaissance pop. Cela rappelle
le générique
de fin du très réussi « Very
Bad Cops » - malgré les apparences du trailer- sur fond de
statistiques de la crise des subprimes. Mais c'est déjà le sujet
d'un post...)